L’hygiène au cabinet de gynécologie : Risques et remèdes prévues par la réglementation

Les cabinets de gynécologie doivent suivre des règles d'hygiène strictes pour prévenir les infections par des bactéries multirésistantes, des prions et des accidents d'exposition au sang. Les mesures incluent l'hygiène des mains, le port de gants, l'utilisation d'antiseptiques et la désinfection du matériel. Découvrez en détails les mesures dans cet article.

Le médecin a une obligation de tout mettre en œuvre pour ne pas nuire au patient. Il a des obligations de respecter des règles d’hygiène rappelées dans un guide édité par la direction générale de la santé en janvier 2006, intitulé « Infections liées aux soins en dehors des établissements de santé »

Le non-respect de ces règles peut entraîner des sanctions disciplinaires infligées par l’ordre des médecins, des sanctions civiles ou pénales. 

Quels sont les risques infectieux au cabinet ?  

Les bactéries multirésistantes (BMR) :  

La transmission des BMR se fait soit par contact direct entre deux personnes soit par l’intermédiaire d’un matériel contaminé (stéthoscope, brassard à tension, table d’examen…) 

Les bactéries sont dites multirésistantes (BMR) quand elles ne deviennent sensibles qu’à un nombre restreint d’antibiotiques. 

La maîtrise de l’émergence et de la diffusion des BMR est une priorité de santé publique qui repose sur deux axes, éviter la transmission croisée d’un patient à un autre et diminuer la sélection exercée par les antibiotiques. 

Les BMR, isolées en ville, proviennent du milieu hospitalier. Elles se retrouvent plus souvent dans la communauté car les durées d’hospitalisation se raccourcissent et l’hospitalisation à domicile se développe pour des pathologies lourdes avec séjours fréquents à l’hôpital. 

En cas de nouvelle hospitalisation, le patient porteur d’une BMR sera identifié et signalé. Les professionnels de santé libéraux peuvent être un maillon de transmission des BRM. Ils doivent prendre conscience qu’ils ont un rôle à jouer dans la maîtrise de la diffusion de ces BMR au sein de la collectivité. 

Logo Webaes

Les agents transmissibles non conventionnels (ATNC) ou (PRION) :

Les encéphalopathies spongiformes subaiguës transmissibles (ESST) sont des maladies dégénératives du système nerveux central. Il n’existe pas de test de dépistage à ce jour. L’émergence de la maladie de Creutzfeldt-Jakob liée à la transmission de l’ESB (encéphalite spongiforme bovine ou maladie de la vache folle) à l’homme par voie alimentaire justifie de renforcer les mesures de précaution. L’agent transmissible non conventionnel (ATNC) est le PRION.

Abdominal Gynecological Set

Les accidents d’exposition au sang (AES) :

Toute personne qui manipule le matériel souillé ou les déchets peut être victime d’un accident exposant au sang. La prévention repose sur le respect de précautions standard comme l’interdiction de recapuchonner les aiguilles, la mise à disposition d’une boîte adaptée pour objets piquants et coupants.

La vaccination contre l’hépatite B et son contrôle sont recommandés. La conduite à tenir en cas d’AES doit être connue, le référent médical et les laboratoires d’analyse doivent être identifiés par tout professionnel exerçant en dehors des établissements de santé.

Transmission : Pratiquement toujours par les mains ou dispositifs médicaux

Mais il existe des moyens simples pour y remédier :

L’hygiène des mains constitue une arme simple mais efficace pour la prévention de la transmission des agents infectieux.

  1. Aménagement d’un point d’eau au cabinet
  2. Port de gants
  3. Tenue vestimentaire (Blouse à manches courtes ou retroussées changée quotidiennement)
  4. Utilisation des antiseptiques sur peau ou muqueuse saine avant tout acte invasif

Conclusion 

Les professionnels de santé hospitaliers sont depuis longtemps confrontés aux infections nosocomiales. 

Les précautions et les mesures mises en place dans les hôpitaux sont applicables aux cabinets de consultation. Les mesures essentielles sont représentées par l’hygiène des mains, l’antisepsie lors des soins, la désinfection du matériel et l’utilisation préférentielle, lorsqu’elle est possible, de l’usage unique. Le but de ces précautions est à la fois la protection des patientes et du praticien. 

Pour en savoir plus : COLLÈGE NATIONAL DES GYNÉCOLOGUES ET OBSTÉTRICIENS FRANÇAIS 

« Extrait des Mises à jour en Gynécologie Médicale » 

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